Cas célèbre chiralité
Un cas célèbre de chiralité est celui de la molécule de thalidomide. La thalidomide était un médicament largement prescrit dans les années 1950 et 1960 pour traiter les nausées matinales chez les femmes enceintes. Cependant, il a été découvert que la thalidomide pouvait causer de graves malformations congénitales chez les bébés, en particulier des malformations des membres.
Ce phénomène a été attribué à la chiralité de la molécule de thalidomide. En effet, la thalidomide existe sous forme de deux énantiomères, ou formes miroirs non superposables, qui sont des images en miroir l'une de l'autre. L'énantiomère lévogyre de la thalidomide est responsable des effets thérapeutiques du médicament, tandis que l'énantiomère dextrogyre est responsable des effets tératogènes, c'est-à-dire des malformations chez les fœtus.
Ce cas a mis en lumière l'importance de la chiralité en chimie et en pharmacologie, et a conduit à des réglementations plus strictes sur la commercialisation des médicaments chiraux pour éviter de tels effets indésirables.